

Un sentier, un sentier sombre, un sentier sortant doucement de la pénombre, discrètement vers cette ouverture, cette lumière architecturale, symbole de notre civilisation «réelle». Le long de ce sentier «secret» ouvrent, en hors champ, les bruissements discrets d’un langage en révolte. C’est à l’imaginaire du conte auquel on est invité pour ressentir à nouveau l’atmosphère d’une époque. Par petites touches, la nature apparait fabuleuse, peuplée d’êtres fantastiques dont nous ignorons habituellement l’existence. Cette magie crée tout d’un coup l’intemporalité du lieu. Ces contes qui renferment des instants du passé peuvent être rappelés à volonté et représenter un jeu du présent avec le passé, du lieu actuel à la mémoire vivante dans ces arbres .Sept moments fixés dans le temps, et déjà doublés par le présent, comme si l’on voulait conserver ce qui est essentiellement fuite, et ainsi toujours passé. Un jeu s’établit entre l’élément de nature artificiel et la nature en elle-même .